Woolly Tales & Yarns from a Spinner’s Flock of Ouessant Sheep 

Une chronique de fil en aiguille d’une fileuse et son troupeau de moutons d’Ouessant

De la Toison au Tricot n° 179 : La Vue

They say that the eyes are the window to the soul.
Sheep’s eyes, however, also tell us about the innate behavior of our wooly friends.

Today, we have gotten used to lovingly looking at the beautiful eyes of our cats.

On dit que « les yeux sont la fenêtre de l’âme. »

Pourtant, chez l’ovin ils révèlent aussi le comportement inné de nos moutons.

Aujourd’hui nous avons pris l’habitude de regarder avec beaucoup de tendresse les beaux yeux de nos chats.

But it’s important to remember that the eyes of our lovely little domestic predators are nothing like those of sheep.

Pourtant, il faut noter que les yeux de nos petits prédateurs domestiques n’ont rien à voir avec ceux des moutons.

If we look closely at sheep eyes, we will quickly notice two things : The eyes are on the side of the head and not in front of the face ; additionally, the pupils are horizontal  and rectangular in shape.

These two physical traits are actually quite revealing.

First, the horizontal pupil produces a naturally wide field of view.  At the same time, the fact that the eyes are on the side of the head greatly increases the sheep’s peripheral vision, allowing the sheep to see in almost all directions without turning his head.  Essentially, a sheep’s field of vision is 290°.

Si nous regardons de près l’oeil du mouton, nous sommes toute suite frappés par deux choses : les yeux sont sur le côté de la tête au lieu d’être placés en avant ; d’autre part, la pupille des moutons est rectangulaire et horizontale.

Effectivement, ces deux particularités physiques sont très révélatrices.

D’abord, la pupille horizontale produit un champ de vision plus large ; en plus, le fait que les yeux sont sur le côté fait en sorte que le mouton peut voir presque tout autour de lui-même sans tourner la tête.  Effectivement, son champ de vision panoramique est de 290°.

Sheep are not predators : They eat grass. In fact, sheep are a prey species. Yet with such a wide field of vision, a sheep can peacefully graze and keep a watchful eye on his surroundings all at the same time.

Even if the sheep’s peripheral vision is not particularly sharp, the sheep’s peripheral vision is excellent at detecting movement.

Additionally, sheep, as well as cows and horses, have dichromatic vision. Humans, on the other hand, have trichromatic vision.

En tant que mangeur d’herbe, le mouton n’est pas un prédateur. En fait, le mouton risque plutôt d’être la proie d’un prédateur. Pourtant, avec un champ de vision panoramique si large, le mouton peut tranquillement brouter l’herbe en même temps qu’il surveille ses alentours. Toutefois, l’acuité de sa vision périphérique est assez réduite et sert surtout pour détecter le mouvement.

D’autre part, les moutons, ainsi que les vaches et les chevaux, ont une vision dichromatique : l’homme par contre a une vision trichromatique.

What this means is that sheep can only see the yellow, green, and blue part of the color spectrum : They cannot see red.

However, rather than being a handicap, dichromatic vision in sheep actually increases their ability to detect movement.  And that’s a real advantage.

Finally, recent studies on cognition in sheep have shown that sheep can recognize and differentiate  not only between different sheep faces, but also between different human faces.  Sheep can also remember an individual person’s face for more than two years.

As for me, when I look into the eyes of my sheep, I feel their vulnerability and their dependance. 

At the same time, I feel so very lucky to have the privilege of being their shepherd.

C’est à dire, les mouton ne voient que la partie jaune, verte, et bleue du spectre de couleurs : ils ne voient pas le rouge. 

Au lieu de le handicaper, la vision dichromatique chez l’ovin semble mieux favoriser la discernement du mouvement que la vision trichromatique.  Et en tant que tel, c’est un vrai avantage.

Finalement, les études récentes sur la cognition chez l’ovin montrent bien que les moutons peuvent reconnaître et différencier non seulement les visages des moutons, mais aussi ceux des humains.  En plus, les moutons peuvent se souvenir d’un visage humain pour au moins deux ans.

Quant à moi, quand je regarde mes moutons dans les yeux, je ressens leur vulnérabilité et leur dépendance.  En même temps, je m’estime heureuse d’avoir le privilège d’être leur bergère. 

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